Pendant le congé de Pâques, une trentaine d’élèves accompagnés par Sébastien Doane, Éric Deguire, Anne-Sophie Lortie et Annick Claveau se sont rendus au Pérou pour y vivre un stage d’initiation à l’entraide humanitaire.
Comme nous l’annoncions en septembre, le stage était organisé par Tous les enfants de l'autre monde et avait pour but principal de permettre aux jeunes d'interagir avec des enfants de la rue par des jeux, dessins, discussions, etc., et d'ouvrir leurs yeux sur leurs réalités.
En particulier, rapporte Sébastien, les jeunes se sont impliqués avec les enfants d’une garderie à Villa Maria del Triumfo et ont collaboré activement à la démolition d’un bâtiment qui sera remplacé par une soupe populaire. Les stagiaires ont également vécu quelques jours dans des familles, à Villa El Salvador, tout en participant aux activités de la CIJAC, la Casa infantil juvenil de arte y cultura, une organisation qui s'occupe des jeunes en organisant des activités de théâtre et d’arts du cirque. Ils ont visité l’orphelinat Juan Pablo ainsi qu’une comedor (cafétéria) en construction à San Miguel.
Côté tourisme, le groupe a pu se promener dans le centre-ville de Lima et a fait la découverte du très impressionnant site archéologique inca de Pachakamac.
Des témoignages touchants...
De retour au pays, Sébastien a recueilli les témoignages de quelques stagiaires, que nous vous livrons...
« Ceux que nous avons côtoyés n’étaient pas vraiment pas riches, mais pour la plupart, ils étaient plus heureux que je l’aurais imaginé, même plus heureux que certains de mes amis au Canada. C’est tout à fait ironique! Ils ne possèdent pas la moitié de ce que nous avons, mais ils nous dépassent par leurs valeurs familiales et aussi par l’entraide, qui est presque inexistante chez les jeunes Québécois. On a tellement à apprendre de ces jeunes… » Justine Cloutier
« Un moment marquant : lorsqu’on est sortis pour la première fois des quartiers riches de Lima. Nous sommes partis en autobus, et puis tout d’un coup, j’ai vraiment vu ce qu’était la vie à l’extérieur de la ville. Il y avait des déchets partout, des chiens errants, et puis des montagnes remplies de maisons rudimentaires et pauvres. Le changement sec de paysage m’a vraiment marqué. J’étais complètement stupéfait et j’avais un peu de misère à le croire. » Jonathan Gagnon
« Il y a les enfants. Toutes sortes d’enfants dans un monde très différent. Ils ont tous une chose en commun : ils ont des rêves. Ils sont beaucoup malheureusement qui n’auront jamais la chance de les réaliser. Il y en a beaucoup qui deviennent adultes trop vite et malgré eux. Tous ces enfants qui n’ont pas d’enfance. Il faut que ça change. Chaque enfant mérite son enfance comme il se doit. Ça me brise le cœur. Pourquoi certains sont abandonnés? Pourquoi est-ce que les parents de certains leur font mal? Pourquoi certains n’ont pas la bonne alimentation? Tellement de pourquoi et si peu de réponses. Voir des images à la télévision ça fait mal, mais on oublie vite. Mais quand tu vois de tes propres yeux des enfants chercher de la nourriture dans des tas de vidanges, je t’assure que ça ne s’oublie pas… On est chanceux, vraiment chanceux. » Catherine Michaud
« Un moment difficile pour moi a été l’avant-midi que nous avons passé à l’orphelinat qui était très pauvre. La maison était très sale. J’ai de la difficulté à penser qu’une trentaine d’orphelins y vivent. J’ai dû aller au-delà de mes limites et m’amuser avec ces jeunes qui étaient tous très excités de jouer avec nous. Le plus difficile pour moi était lorsque j’ai pris la petite Maria José. Elle n’avait qu’à peine un an. J’ai dû lui changer sa couche qui était très sale. De plus, Maria José était très sérieuse. Elle semblait triste. Dans ma tête, un enfant ne peut pas vivre dans ces conditions. Il a été difficile de quitter l’orphelinat sans verser des larmes parce que je voyais tous ces jeunes nous dire au revoir avec de grands sourires. J’ai aussi ressenti de l’impuissance… » Audrey Lemieux
« Oui, j’ai eu des émotions. J’ai pleuré; malgré que je sois un gars, je suis quand même humain... J’ai été ému par toute cette vie différente, oui cette vie. C’est complètement différent de nous. On voit les personnes qui sont encore bonnes dans le monde. On voit les vraies personnes, on voit les personnes qui ont un cœur et qui tiennent aux autres. Des expériences comme celles du Pérou nous font grandir et nous rendent meilleurs. » Antoine Varin Laroque
Marie Douville Dam'dou rédaction - conception
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