On en parlait depuis des mois... Enfin, elle a eu lieu! La première Grande Amicale des anciennes et anciens de St-Jean-Vianney s’est déroulée le samedi 25 septembre 2010, venant clore l’année de célébration des fêtes du cinquantième anniversaire.

Environ 250 anciennes et anciens ont participé à cette fête, dont la majorité avait terminé ses études il y a plus de dix ans. Accueillis sous le grand chapiteau en après-midi, ils étaient aussitôt invités à aller visiter leur alma mater, histoire d’essayer de s’y retrouver, malgré les innombrables changements intervenus au fil des ans. Les phrases « Ma chambre était de ce côté-ci... » ou encore « Notre foyer était là... » étaient souvent entendues... Les anciens avaient également grand plaisir à retrouver des visages connus – le père Ménard, les religieuses, des confrères et consœurs – à travers l’exposition retraçant les cinquante ans du collège que l’on peut toujours admirer dans le couloir de la direction.

　
À tout seigneur tout honneur : célébration eucharistique

À 16 heures, plusieurs se sont réunis dans ce qui fut la « chapelle » pour partager une célébration eucharistique préparée par le père Jean-Yves Simard, un ancien de la première heure (finissant 1965), et Sébastien Doane, animateur du SAPIC.

Pourquoi une messe? Pour garder vivante cette foi qui a fait naître St-Jean-Vianney... Il faut garder à l’esprit que lorsque le collège a ouvert ses portes, en septembre 1959, il accueillait des hommes, jeunes et moins jeunes, aspirant à faire leurs études classiques pour ensuite avoir accès au Grand séminaire et devenir prêtre. Avec le temps, le collège s’est ouvert à des jeunes qui, sans vouloir nécessairement devenir prêtres, poursuivaient un cheminement spirituel, de même qu’à des religieuses. Les années ont passé; le système d’éducation québécois s’est transformé. Le collège s’est fait école secondaire, tout en demeurant attaché aux valeurs fondamentales de ses débuts.

La messe était présidée par M^gr Louis Dicaire (finissant 1970), évêque auxiliaire du diocèse de Saint-Jean–Longueuil, et concélébrée par quelques membres de la Société des Saints-Apôtres. Renault Gaudet, un professeur d’histoire qui a marqué de très nombreux étudiants et qui est devenu diacre à sa retraite, assistait le célébrant.

Le texte de l’évangile choisi pour la célébration était la parabole du riche Lazare, qui découvre qu’il faut tout donner pour entrer dans le Royaume. Cette parabole est à l’origine de l’amitié entre les deux fondateurs du collège, le père Eusèbe Ménard et monsieur Hector Durand, comme l’a rappelé le père Yvon Archambault (finissant 1963), animateur provincial des Saints-Apôtres, dans son homélie. Monsieur Durand était allé à une « retraite » prêchée par le père Ménard; il a été profondément touché par les commentaires du père sur cette histoire d’un riche qui se dépouille... Il a choisi de suivre cet enseignement et, au fil des ans, il a tout donné, temps et argent, pour favoriser la réalisation des projets du père Ménard.

La célébration a pris un rythme enjoué, grâce à la participation du band du collège, composé de Karolane Carbonneau (foyer 51), Philippe Lemelin (54), Maxime Lemieux (54) et Sébastien Doane. Malgré leur inexpérience avouée des célébrations religieuses, nos jeunes ont adopté le ton qui convenait et ont joué et chanté avec grand talent, favorisant le recueillement.

De gauche à droite : Karolane Carbonneau, Sébastien Doane,
Philippe Lemelin et Maxime Lemieux

　
Retrouvailles sous le chapiteau

En fin d’après-midi, les invités se sont peu à peu dirigés vers le grand chapiteau installé sur la pelouse, attirés peut-être par la délicieuse odeur dégagée par le méchoui... Tranquillement, toutes et tous se sont installés aux diverses tables, se regroupant par promotion. Jean-Marc Boulanger, directeur adjoint et membre du comité organisateur de l’Amicale, a donné le coup d’envoi à la soirée de fête. Il a remercié les autres organisateurs, Sara Boivin, directrice de la Fondation, et Pascal Quevillon (finissant 1990), directeur des services administratifs, puis a laissé la parole à un finissant de 1977, aujourd’hui directeur général du collège : Yves Lacroix. Celui-ci a rappelé les grandes dates de l’histoire de l’institution, concluant :

« Ce que ces faits ne disent pas, c’est toute l’âme qui habite ce collège. Ce sont les petites histoires au quotidien, les joies et les peines, les apprentissages constants, les valeurs toujours présentes d’entraide, de confiance, de respect. Ces histoires-là, chacun d’entre vous peut les raconter. Chacun, chacune pourrait aussi, sans aucun doute, raconter comment, dans sa vie, le collège a été porteur de lumière. »

Un grand souper

L’incomparable chef cuisinier du collège, Doris Tremblay, et sa souriante équipe des Services alimentaires (SAI) inc., a comblé tous les convives grâce à un excellent repas, magnifiquement couronné par une onctueuse mousse au chocolat... À toutes les tables, les discussions se poursuivaient, entre deux coups de fourchette, comme si l’on savait déjà que la soirée serait trop courte pour rappeler tous les souvenirs du « bon vieux temps »...

　
Les anciens en spectacle

Vers 20 h 30, un spectacle présentant quelques anciens du collège a occupé la scène installée sous le chapiteau, animé par Yannick Bergeron, finissant de 1994 et maintenant enseignant de sciences. Il a d’ailleurs profité de la soirée pour présenter quelques-uns de ses petits numéros scientifiques – dont le célèbre dentifrice pour éléphants...

La première invitée à se produire fut Nathalie Jobin, finissante de 1987, qui n’avait jamais osé monter sur scène lorsqu’elle était étudiante. Elle a interprété avec talent In the arms of the Angel, accompagnée au piano par Étienne Cossette-Lefebvre (finissant 2008). Étienne, toujours virtuose, a poursuivi avec deux pièces pour piano, puis il a accompagné la jeune chanteuse Kim Bolduc, également finissante de 2008. Ensuite, les spectateurs ont eu droit au duo Parhéli, formé du guitariste Louis Labbé (finissant 2005) et de l’auteure-compositrice-interprète Violette Goulet. Le duo a remporté quelques concours depuis sa création et a lancé dernièrement son tout premier CD.

　
Hommage à André Loyer

Jean-Marc Boulanger souhaitait offrir ce spectacle à André Loyer, qui en a tellement organisé au collège. André Loyer, arrivé à St-Jean-Vianney en 1986, était responsable des activités étudiantes et des sports interscolaires. Pendant des années, dans son bureau situé en plein cœur de la salle de récré, il a été, pour nombre d’élèves et de collègues, un père, un ami, un confident, un joueur de tours, un organisateur de camps, etc. Il y a quelques années, il a dû cesser de travailler pour se consacrer au combat contre un terrible cancer des os, combat qu’il a remporté! Il célébrera d’ailleurs, en décembre, le cinquième anniversaire de sa greffe, et il prendra officiellement sa retraite en janvier prochain. L’occasion était donc rêvée de lui rendre hommage, en présence de si nombreux anciens qui l’ont connu et aimé.

André Loyer et sa douce compagne, Ginette

Jean-Marc Boulanger a été le premier à remercier André, qui était, dit-il, à la fois son bras droit et son bras gauche. Il a été suivi par Michel Perreault, ancien surveillant et appariteur au collège, qui, surtout, partageait une grande complicité avec André, l’accompagnant dans tous les camps qu’il organisait, tout à fait prêt, lui aussi, à jouer des tours. Au nom des premiers élèves ayant connu André, Rachel Gaudet (finissante 1988), a ensuite pris la parole, rappelant les débuts de cet incroyable animateur de loisirs. Enfin, parmi les plus jeunes ayant aussi été accueillis sous l’aile d’André, Jacinthe Boulet (finissante 2002) a également rendu un hommage, terminant par ces mots :

« André, c’était un 'père', dans ce que ce rôle peut avoir de plus beau aux yeux d’un adolescent　: disponible, bienveillant, attentif, compréhensif, drôle et surtout, aimant. »

À travers tous ces hommages, André a reçu de nombreuses ovations de l’assistance, tentant de lui rendre ainsi toute l’affection sans borne qu’il a donné à « ses » enfants. Encore merci, André!

Pour laisser sa trace ou retrouver des traces...

Après toutes ces émotions, l’animateur Yannick Bergeron a rappelé à tous les gens présents qu’ils pouvaient laisser une trace tangible de leur attachement au collège en se procurant une « brique », c’est-à-dire en faisant graver son nom sur une dalle apposée dans le hall du Centre sportif et culturel St-Jean-Vianney.

Pour information :  administration@fondationcsjv.org.

Il a également rappelé la possibilité de se procurer le livre Collège St-Jean-Vianney –  50 ans d’histoires... L’ouvrage raconte, avec mille détails et photos, tous les événements qui ont mené à la création de l’institution et tout ce qu’elle a traversé depuis cinquante ans. Pour en savoir davantage sur ce livre, il suffit de cliquer sur ce lien :

Collège St-Jean-Vianney –  50 ans d'histoires... 

　
Une amicale sans fin...

La suite de la soirée a été confiée au groupe Yellowkab, composé du chanteur Marc-André Gaudet (finissant 1991) et de ses amis Bob Bernard (guitariste), Mario Baillargeon (basse) et Patrick Beaudoin (batterie). Le rythme endiablé a permis à plusieurs de se déchaîner sur la piste de danse, tandis que d’autres poursuivaient des conversations sans fin, sous les arbres que la magie du moment colorait magnifiquement.

Tous les commentaires recueillis auprès des anciennes et anciens, ou laissés par eux sur les pages Facebook liées au collège, sont unanimes : l’Amicale fut une réussite et devrait marquer, sans aucun doute, le début d’une nouvelle tradition, sans attendre un prochain cinquantième!

Marie Douville
Dam'dou rédaction - conception