Vendredi matin, 26 mars : quelques élèves se sont levés, ce matin-là, la tête pleine d’opérations de toutes sortes... Après de longues semaines de préparation, ils arrivaient au moment tant attendu : le concours Opti-Math!

Pour une deuxième année, l’enseignante de mathématiques, Gabrielle Valois, a proposé aux élèves de s’entraîner à résoudre des problèmes dans le but de participer à ce concours provincial organisé par le GRMS, le Groupe des responsables en mathématique au secondaire.

Une longue préparation

De septembre à décembre, il y a eu quelques rencontres et depuis janvier, la douzaine d’élèves inscrits au concours ont commencé leur entraînement intensif. Deux ou trois midis par semaine, les élèves et Gabrielle se retrouvaient. Tout en dînant ensemble, ils s’amusaient à se casser les méninges pour résoudre des énigmes et des problèmes de logique, tout en développant leur créativité et en trouvant du bonheur à jouer avec les nombres! Les jeunes apprennent de nouvelles techniques de travail et se sentent valoriser de participer à un concours provincial. Certains d’entre eux sont très forts en maths et d’autres moins; cependant, ils aiment tous relever des défis, ce qui est l’essentiel.

« C’est un travail d’équipe et de coopération, raconte Gabrielle. On pose des questions sur un problème qu’on a travaillé à la maison et pas encore compris. On se donne des trucs. Un élève va au tableau pour expliquer sa façon de procéder… Je suis là pour compléter, pour donner d’autres pistes de solution. » 

Les dîners ont ainsi filé rapidement, agrémentés de surprises apportées par Gabrielle pour renforcer les liens entre les participantes et participants : croustilles, jus, chocolat... Ils ont même eu droit à un dîner pizza!

Durant les périodes d’entraînement, Gabrielle a soumis aux élèves plus de cent problèmes. Elle se dit toujours à l’affût de jeux, d’énigmes et de problèmes mathématiques pour alimenter son petit groupe de protégés. La majorité des exercices demande de la déduction, de la logique et même de la créativité. Voici un exemple de problème – pas trop difficile, celui-là – que Gabrielle propose aux lecteurs de résoudre!

Un kangourou poursuit un lapin. Le kangourou fait 2 sauts pendant que le lapin en fait 3. Chaque saut du kangourou couvre la même distance que 2 sauts de lapin. Si au début, le lapin a 10 sauts d’avance sur le kangourou, combien de sauts le lapin fera-t-il en tout, avant que le kangourou ne l’attrape?

D’autres problèmes sont plus géométriques, et d’autres sont du style « énigme », c’est-à-dire une histoire dans laquelle plein d’indices s’entremêlent et mêlent le lecteur, par exemple le célèbre problème « À qui appartient le zèbre? » : « le Japonais qui boit du thé vit dans la maison rouge, la maison blanche n’est pas celle du propriétaire du chat, l’Allemand est voisin de la maison blanche… » Dans ce type de problème, la logique et surtout une bonne méthode de travail sont les meilleurs atouts pour en venir à bout. C’est ce que Gabrielle essaie d’inculquer à ses jeunes élèves.

Nos mathématiciens et mathématiciennes...

Voici les noms des élèves qui ont travaillé ferme pour se présenter au concours, vendredi dernier.

De deuxième secondaire :

• Cristina Bongiorno (foyer 22),
• Ève-Marie Landry (foyer 26),
• Malik Eugène (foyer 23),
• Marc-André Servant (foyer 28),
• Pierre-Luc Jacques (foyer 26).

De première secondaire, tous du foyer 18 :

• Alexandre Gravel,
• Ariane Gauvin,
• Cynthia Perron,
• Jade Tran-Nguyen,
• Laurie Trottier,
• Marc Poirier,
• Nicolas St-Onge,
• Sophie Dansereau.

De la tension dans l'air...

Il y avait donc de la tension dans l’air, pendant les trois heures que durait le concours. Chacun voulait bien performer, et Gabrielle assure que tous ont travaillé très fort et peuvent être satisfaits de leurs résultats, car ils ont fait de leur mieux. Les élèves de première secondaire ont dû répondre aux douze questions de l’épreuve, alors que les élèves de deuxième secondaire avaient quinze questions.

L’enseignante responsable doit ensuite effectuer une première correction des épreuves. Les meilleures copies sont ensuite envoyées aux organisateurs du concours, qui reprennent la correction de l’ensemble des examens reçus. Après quoi, les gagnants du concours national seront proclamés.

Gabrielle mentionne les meilleurs résultats obtenus au niveau local. Il faut d’abord mentionner Marc-André Servant. L’année dernière, Marc-André avait terminé au dix-huitieme rang du championnat national, ce qui est un excellent résultat. Il a très bien réussi l’épreuve de vendredi dernier, et Gabrielle est convaincue qu’il devrait bien se classer au niveau national. En deuxième secondaire, Eugène Malik a également de bonnes chances de bien se classer

Deux élèves de première secondaire ont également très bien réussi au niveau local, surpassant même des concurrents de deuxième secondaire. Il s’agit d’Alexandre Gravel et de Nicolas St-Onge. Gabrielle est particulièrement fière de ces deux garçons qui ont persévéré et travaillé sur tous les problèmes proposés. 

Ce concours, on s’en rend compte, demande un bon investissement de la part de l’enseignante responsable... Particulièrement, Gabrielle souligne l’investissement émotif que cela implique. Elle confie :

« J’aime beaucoup ces jeunes qui veulent plus, qui travaillent pendant l’heure du dîner pour relever des problèmes défis. Ce que j’en retire, ça ne se mesure pas. Le plaisir de les voir se dépasser, relever des défis. Pour moi, c’est très gratifiant de participer à la joie d’un élève qui vient de comprendre un problème difficile, de voir briller dans ses yeux des étoiles de compréhension! C’est aussi pour moi un défi de découvrir d’autres façons d’expliquer pour rendre accessible ce genre d’énigmes. Enfin, je suis aussi curieuse de voir le cheminement intellectuel que parcourt l’élève pour arriver à une solution. Ça me fascine! »

Bravo à tous ces élèves qui ont su s’acharner à résoudre des problèmes, sans se décourager, et à Gabrielle, pour sa passion enthousiaste pour les mathématiques et les jeunes!

Marie Douville, avec la collaboration de Gabrielle Valois
Dam'dou rédaction - conception