Nouvelles du Collège Saint-Jean-Vianney

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Turbulences pour Florence

La première sortie théâtre de l'année a conduit les élèves au théâtre Denise-Pelletier, pour assister à la célèbre pièce de Marcel Dubé, Florence...

Audrey Ouellette, apprentie journaliste, nous livre sa critique…

Marcel Dubé est l’un des fondateurs de la dramaturgie québécoise. C’est à lui que l’on doit la pièce Florence qui fut, depuis son écriture en 1957, jouée à de multiples reprises, que ce soit à la télévision de Radio-Canada, à la Comédie canadienne, et même sur la scène du collège St-Jean-Vianney… La façon dont la pièce fut livrée, le 16 novembre dernier, sur les planches du théâtre Denise-Pelletier, m’a plu, en général. Pourquoi en général? Car, comme plusieurs l’ont remarqué, le jeu de la comédienne principale, Marie-Anne Alepin (Florence), était assez décevant et manquait de crédibilité. C’est vraiment dommage, puisque c’est sur elle que reposait toute l’histoire. À un moment, heureusement, elle a su rendre une Florence bouleversée, prenant conscience du vide de son existence. Florence, une jeune femme d’environ 20 ans, trouve sa vie pathétique et ennuyeuse; elle aimerait faire changer les choses. Tout au cours des péripéties de la pièce, elle comprendra qu’elle n’a pas besoin de changements radicaux pour faire la différence et qu’au bout du compte, elle peut être heureuse. Elle développera alors un caractère qu’elle ne se connaissait pas et surprendra tout le monde par ses réactions. Elle sera troublée, choquée et choquante, et tout cela, dans les 24 heures de sa vie qu’on nous présente… Ce qui a donné toute sa prestance à ce classique du théâtre québécois est, à mon avis, le jeu dramatique de la comédienne Pauline Martin, dans le rôle de la mère de Florence, ainsi que le côté humoristique qu’apportait l’interprète d’Eddy, Louis-Olivier Mauffette. Madame Martin, qui effectuait un retour à la scène après quelques années d’absence, a su apporter de la profondeur à la pièce par le sérieux avec lequel elle jouait. Quant à Louis-Olivier Mauffette, il a su briser le drame de la situation grâce aux pointes d’humour glissées par l'intermédiaire de son personnage, un coureur de jupons très charmeur. Les décors étaient très bien choisis et vraiment représentatifs de l’époque où se déroule l’histoire. On pouvait facilement voir dans quel milieu les gens vivaient à l’époque, et aussi leur façon de se vêtir. Ces aspects de la pièce étaient très intéressants, tout autant que la musique et les éclairages. Le tout était présenté dans une mise en scène soigneusement dirigée par Jacques Rossi. Florence, une pièce à voir...

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