La bibliothécaire du CSJV parle de l'auteure Delph
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Lorsque je découvre un nouvel auteur et que c’est un coup de cœur absolu, je n’en démords pas, et ce durant plusieurs semaines. Durant ces jours, j’observe dans mes discussions que tout prétexte m’amène à introduire ma découverte. Ainsi, j’insère un : ah oui ! C’est comme dans le roman de Delphine de Vigan...
Donc, pourquoi suis-je tombée en amour avec le roman Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan ? Tout d’abord pour l’atmosphère intimiste, familière et qui porte à la confidence. Pour la langue, bien utilisée et sans dentelle. Pour le rythme efficace, non séquentiel et pas toujours chronologique. Pour le caractère introspectif des personnages et finalement pour l’intrigue d’évènements et de parcours. En quelques lignes, Rien ne s’oppose à la nuit est le récit de l’auteure sur la bipolarité de sa mère et de l’impact sur elle, mais aussi sur la famille et l’entourage. On y parle de suicide, on y découvre les secrets de famille et la force des liens d’une fratrie.
En ce moment, je suis à la lecture de son dernier roman : D’après une histoire vraie qui a également valu à Delphine de Vigan plusieurs honneurs (Prix Renaudot 2015, Prix Goncourt des lycéens 2015). Sur le même ton que le roman précédent (intimiste, non séquentiel et intrigue soutenue), l’auteure nous raconte les répercussions de la popularité de son roman précédent qui nous amène à la rencontre de L. Je termine cette chronique avec un extrait tiré de son roman qui reflète mes propos tenus sur son livre.
J’ai bien conscience que ces précisions peuvent donner l’impression que je digresse vers d'autres histoires, que je m’égare sous prétexte de camper le contexte ou le décor. Mais non. L'enchaînement des faits me semble important pour comprendre comment j’ai rencontré L., et il me faudra sans doute au fil de ce récit revenir de nouveau en arrière, plus encore, pour tenter de saisir l’enjeu réel de cette rencontre. (D’après une histoire vraie, p.31)
Rien ne s’oppose à la nuit
D’après une histoire vraie
Chantale Thérien, bibliothécaire du CSJV
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