Un projet de sciences permet aux jeunes d'explorer l'univers avec le iPad.
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Décollage dans 3, 2, 1… c’est parti! Explorer l’univers, visualiser les planètes, la distance qui les sépare et leur mouvement… nous ne sommes pas à l’Agence spatiale canadienne, mais bien dans un cours de science et technologie de secondaire 1 donné au Collège St-Jean-Vianney.
L’enseignant Nicolas-Didier Demers déborde d’idées pour permettre aux élèves d’intégrer et de mettre en contexte les notions apprises en classe. Son dernier projet, réalisé dans les foyers 11 et 12 de 1re secondaire, a fait appel au iPad pour plonger les élèves dans l’univers de l’astronomie et du monde vivant. « Comme je le dis toujours, si Leonard de Vinci avait eu le choix entre utiliser un aérographe (airbrush) ou bien un pinceau, je suis convaincu qu’il aurait choisi la technologie la plus performante. C’est exactement la même chose avec le iPad. C’est un outil qui va chercher le côté intuitif des élèves et qui leur permet d’apprendre sans s’en rendre compte. C’est un bon véhicule pour l’enseignement », raconte d’un ton enthousiaste l’enseignant.
Les exoplanètes : chouchous de la science
Nommé « L’exoplanète », son projet comporte trois étapes que les élèves devaient accomplir en équipe de trois et en utilisant différentes applications du iPad. « Présentement, les exoplanètes, des planètes situées en dehors du système solaire, sont les véritables chouchous de la science. Les élèves devaient d’abord utiliser l’application Exoplanet et choisir une des 760 exoplanètes de la base de données », raconte M. Demers. Munis d’un formulaire comportant plusieurs questions, les jeunes devaient dresser une fiche technique de la planète choisie. « Cette application permet vraiment de visualiser la planète sélectionnée et de voir où elle se trouve, comment on l’a découverte et quel est son mouvement devant son étoile », ajoute l’enseignant. Le projet de M. Demers effectue donc une synthèse des notions d’astronomie déjà apprises en classe, tout en poussant les élèves à collaborer en équipe et en faisant appel à leur créativité. En effet, les jeunes devaient compléter cette première étape en imaginant et en dessinant la planète choisie.
Choisir et sculpter un organisme vivant
Deuxième étape du projet : c’est le moment de se plonger dans le monde du vivant. Pour cette étape, les jeunes ont fait appel à l’application Marine Life, qui contient l’ensemble des organismes invertébrés avec leur nom scientifique, leur environnement, leur statut et leur besoin. Cette deuxième phase s’est révélée une bonne synthèse du monde des vivants. Elle s’est conclue par le choix d’un invertébré qui pourrait vivre sur la planète choisie lors de la première étape. Encore une fois, l’enseignant de science a laissé place à l’imagination des élèves en leur demandant de sculpter dans la pâte à modeler leur invertébré : « Comme Einstein l’a dit, l’imagination est plus importante que le savoir. J’ai conçu mon projet pour que les élèves ne soient pas simplement récepteurs d’informations».
Enfin, les élèves de 1re secondaire devaient faire une prise de conscience sur les liens entre l’activité humaine et la vie sur Terre. Plusieurs questions leur étaient posées et leur demandaient une réflexion sur la biodiversité et sur l’impact de l’activité humaine sur son environnement. « J’ai demandé aux élèves de réaliser une autoévaluation afin de les amener à prendre conscience de leur cheminement », de dire M. Demers.
L’enthousiasme des élèves était au rendez-vous
Le bilan de son expérience se révèle positif : « J’étais content de voir que tous les élèves travaillaient très bien sur le projet. C’était mobilisant! Le iPad est aussi très ergonomique : les élèves ont très rapidement compris comment l’utiliser. La seule contrainte était le fait que les applications étaient en anglais, mais je pense que ce projet pourrait devenir multidisciplinaire. Les jeunes pourraient par exemple apprendre les termes anglais de base de l’astronomie et de la biologie », de conclure l’enseignant.
La technologie pour soutenir l’enseignement
Pour permettre la réalisation de projets comme celui de M. Demers, le responsable des services informatiques du Collège, Patrick Plante, a travaillé sur l’intégration du iPad et le déploiement du réseau sans fil depuis plus de deux ans. « L’année prochaine, la couverture de notre réseau sans fil sera d’environ 100%. Des projets comme celui de Nicolas nous permettent de confirmer et de valider l’efficacité de notre réseau actuel », explique ce dernier. Un chariot de iPads est présentement mis à la disposition des enseignants qui ont présenté des projets pédagogiques incluant l’utilisation du iPad. M. Plante a d’ailleurs conçu le système pour que les enseignants puissent diffuser ce qui se produit sur l’écran de leur iPad directement sur grand écran, et ce, sans avoir besoin de brancher l’appareil. Rappelons que dès l’année 2012-2013, tous les élèves de 1re secondaire disposeront de iPad, tandis que les élèves de 2e à 5e secondaire pourront utiliser le parc de iPads du Collège pour des projets particuliers.
La direction du Collège fière des débuts du programme Dé-Clic
« Dans l’an moins un du programme Dé-Clic, nous sommes fiers des initiatives comme le projet Exoplanète, car cela nous permet de valider des éléments pédagogiques et techniques. Il y a également d’autres projets intégrant le iPad qui commencent à émerger en éducation physique, en univers social au 1er cycle et en sciences au 2e cycle. Dès l’an prochain, le Collège aura le plaisir de compter une conseillère pédagogique spécialisée en TIC (technologies de l’information et des communications) dans son équipe. C’est un très bon début pour notre programme Dé-Clic! », de dire le directeur adjoint à la vie pédagogique du Collège, Benoît Faubert.
En apprendre plus sur le programme Dé-Clic (iPads) du Collège.
Visionnez toutes les photos du cours de M. Demers.
Merci à Nicolas-Didier Demers, Benoit Faubert et à Patrick Plante pour leur collaboration pour cet article.
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