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50 ans... ou presque... de finissants et finissantes!
Ou presque? Bien sûr, puisque si les premiers étudiants ont bien fait leur entrée à St-Jean-Vianney à l’automne 1959, il faut leur laisser le temps d’étudier un peu avant de pouvoir ressortir avec leur diplôme!
Le « cours classique », dans sa forme régulière, durait huit ans. Les noms de chacune de ces années rappelleront des souvenirs à nos plus anciens...
Premier bloc : le cours classique « secondaire » :
Éléments latins; syntaxe; méthode; versification.
Deuxième bloc : le cours classique « collégial » :
Belles-Lettres, Rhétorique, Philosophie I, Philosophie II.
 La centaine d’étudiants de 1959 se répartit entre les six premières années du cours classique, souvent aménagées de façon un peu spéciale pour correspondre exactement à leurs besoins. Quatre de ces étudiants, entrés au niveau de la Rhétorique, feront partie de la toute première cohorte de finissants, en mai 1962. Deux autres étudiants, arrivés plus tard, se joindront à eux. Ce sont donc six étudiants, dont un Brésilien et un Mexicain, qui ornent la première mosaïque de finissants de St-Jean-Vianney!
Sur la photo ci-contre, on aperçoit Humberto Almazan, acteur mexicain, qui à 36 ans, choisit de venir étudier au collège dans le but de devenir prêtre. Finissant de la première cohorte, il ira ensuite retrouver le père Ménard à Washington. C'est là qu'il est ordonné prêtre, puis il entre dans la Société des Missionnaires des Saints-Apôtres, dont il fait toujours partie.
De la prise de rubans à la collation des grades
De tout temps, la fin d’un long programme d’études est marquée d’un événement spécial. Une invitation lancée dans le journal étudiant du collège, Miroir, en 1971, illustre le but d’une telle fête organisée en hommage aux finissants, et ce but est sensiblement le même, qu’il s’agisse de l’époque du cours classique, du cours collégial qui l’a suivi ou de l’actuel cours secondaire. Voici un extrait de l'article écrit par J.-N. Pelletier :
 « Cette soirée est une fête que la maison offre pour leur manifester [aux finissantes et finissants] son appréciation, les remercier des services rendus, les encourager à persévérer face à leur décision et dans leur cheminement personnel. C’est aussi un temps où on peut réunir les éducateurs : pères, frères, religieuses, professeurs laïques, auxiliaires, bienfaiteurs; les étudiants et étudiantes, ainsi que leurs parents et amis. Tous réunis afin de partager ensemble la joie de voir un groupe de jeunes gens franchir une étape dans laquelle ils ont fait leur option de vie; et c’est aussi une occasion de remercier tous les bienfaiteurs, amis et parents de leur collaboration à cette réalisation.
Se réjouir ensemble, tel est le premier but de la soirée. »
– Au temps du cours classique
Pour les étudiants du cours classique, la fin de « Philo II » est marquée par la traditionnelle cérémonie de la prise de rubans, au cours de laquelle chacun indiquera officiellement le choix d’une faculté universitaire : la couleur du ruban indique la destination; par exemple, un ruban bleu signifie des études en droit... À St-Jean-Vianney, la couleur du ruban est habituellement la même pour tous : les étudiants optent pour le blanc, c’est-à-dire la théologie.
Le ruban est présenté solennellement, généralement en présence d’un représentant de l’archevêque de Montréal, dans une soirée où proches et invités d’honneur sont réunis. Sur la photo ci-dessous, devant ses confrères de classe, Robert Allard, finissant de 1966, reçoit les félicitations de Mgr André-Marie Cimichella, évêque auxiliaire de Montréal.
– Au temps du « nouveau » cours collégial
La cérémonie de prise de rubans disparaît d’elle-même avec la fin du cours classique. Commence alors l’organisation des soirées de finissants pour ceux qui terminent le nouveau cours collégial [les collèges privés peuvent offrir ce nouveau cours; au secteur public, il sera offert dans les nouveaux « cégeps », qui voient le jour à partir de 1967].
 On retrouve dans les archives du collège des programmes et invitations pour quelques éditions de cette fête, à partir de 1971. Chaque cohorte choisit un thème – qui se retrouve aussi sur la mosaïque-souvenir. Ainsi, pour les finissants et finissantes de 1973, puisqu’on commence à avoir quelques filles au collège, le thème était Allez sur les places, inspiré d’une chanson de John Littleton, chanteur très populaire dans les églises à cette époque.
La soirée comporte habituellement une célébration liturgique animée par les étudiants, au cours de laquelle sont dévoilées les orientations des finissants et finissantes. La messe est suivie d’une partie « spectacle », au cours duquel le thème choisi sert de fil conducteur aux chansons et présentations. Parents et amis sont invités à cette fête, ainsi que toute l’équipe des éducatrices et éducateurs.
– Au temps du secondaire
Au tournant des années 1980, on le sait, le cours collégial disparaît peu à peu de St-Jean-Vianney pour laisser toute la place au cours secondaire. Après quelques années de brouhaha qui ont marqué la réorganisation du collège, on reprend en 1985-1986 la création d’une mosaïque pour les finissants et finissantes. Entre 1975 et 1986, en effet, une seule cohorte avait eu une mosaïque, soit celle de 1978-1979. Depuis 1985-1986, heureusement, tous les élèves de cinquième secondaire ont pu se retrouver sur la mosaïque de leur année, laissant une trace visible de leur passage au collège.
C’est aussi en 1986 que s’est déroulée la première collation des grades soulignant, symboliquement, la fin du secondaire. C’était le dimanche 8 juin 1986, en après-midi, dans les jardins du collège. Chacune des finissantes et chacun des finissants, tous vêtus d’une toge noire et portant fièrement le mortier, ont défilé, tour à tour, pour recevoir un diplôme honorifique des mains du directeur, le père Yves Bégin. Les parents, bien installés dans leurs chaises de jardin, dans un magnifique cadre champêtre, ont assisté avec émotion à cette grande première.
Après quelques années, la cérémonie s’allongeait – le nombre d’élèves augmentant – et les élèves trouvaient la toge noire bien chaude sous le soleil de juin. La collation a donc été déplacée du dimanche après-midi vers un soir de semaine..., ce qui permet de terminer la soirée par le lancer des mortiers vers un ciel rougi par les reflets du soleil se couchant sur la rivière...
En juin 2010, de nouveau, parents et amis seront réunis, dans les jardins du collège, pour la quinzième collation des grades de l’histoire de St-Jean-Vianney!
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Marie Douville
Dam'dou rédaction - conception
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