Atelier d’initiation à l’arabe
Le 17 février, deux ateliers d’arabe étaient prévus à l'horaire. À 11 h 30, Yasmine Iguer (45) a utilisé sa période de TP pour initier Gabrielle Champigny (15), Jaz Jocelyn-Gagnon (16), Ève-Marie Landry (16) et Cristina Bongiorno (16) à sa langue maternelle. Les filles ont appris un peu à écrire, puis à dire quelques formules de base. Un peu intimidées sans doute par la prononciation, les apprenties ont malgré tout apprécié l’expérience.
À 12 h 30, Yasmine a offert un atelier semi-privé à Audrey Lebel-Richardson (57) et à Thierry. Yasmine a reçu d’Algérie du matériel utilisé pour apprendre à écrire aux enfants du primaire, grâce auquel les deux élèves se sont concentrés sur les lettres et les sons propres à l’arabe. En particulier, ils ont utilisé des cartes, une par lettre, sur laquelle apparaît la lettre ainsi qu’un mot commençant par la lettre en question. La situation était passablement drôle lorsqu’il s’agissait de sons inhabituels pour Audrey et Thierry.
Yasmine a donc enseigné non seulement les mots arabes, mais aussi la graphie. Ça semble compliqué au début; pourtant, c’est finalement assez simple. Le plus difficile à retenir, ce sont les lettres qui changent de forme selon leur position dans le mot et les lettres qui ne s’attachent pas. En effet, en arabe, toutes les lettres sont normalement attachées entre elles, sauf dans certains cas où elles doivent être suivies d’un espace. Par exemple, Audrey a un prénom extraordinaire lorsqu’on le traduit en arabe, puisque toutes les lettres doivent être détachées, ce qui arrive très rarement, selon Yasmine.
Atelier d’allemand
Le 20 février, retour à l’atelier d’allemand. Autour des deux animatrices habituelles, Kim Battenstein et Janicka Collatz (55), on retrouvait Jolan Sergerie (55), Amélie Morency (55), Yasmine Iguer (45), Florence Grenier (41), Michelle Girard (54), Laurence Picard (57) et Katrine Poirier (32) et l’inévitable Thierry.
Kim et Janicka ont d’abord fait jouer de la musique allemande pendant le repas : hip hop, rock, électronique... Ensuite, elles ont expliqué le système d'éducation allemand, puisqu’elles se font souvent demander en quoi elles étudieront à leur retour en Allemagne, comme si elles se dirigeaient vers un cégep... En résumé, selon les notes obtenues pendant le cours équivalent à notre secondaire, les élèves ont accès à certaines écoles plus ou moins prestigieuses. Certaines sont comme des écoles de métiers, d'autres permettent ensuite d'entrer à l'université.
Selon Kim et Janicka, les Allemands doivent décider beaucoup plus tôt qu’ici ce qu’ils souhaitent faire comme études, et surtout à vivre avec les choix qu’ils ont fait, alors qu’elles constatent qu’ici, il est plus facile de faire des changements. Certaines écoles sont clairement réservées aux meilleurs élèves, alors que les « moins bons » sont dirigés vers les « moins bonnes écoles ».
Ce n'est pas ici une différence de qualité entre établissements du même type (par exemple le meilleur de deux cégeps), mais bien des types d'écoles différents: il y a la Hauptschule qui permet d'accéder au Aeitig Ausbildung, le Gymnasium qui mène au Abitur et ensuite à la Universität, et la Realschule qui mène au Berfskollege et ensuite au Abschluss. C'est un peu comme les élèves, chez nous, qui font un DEP (diplôme d’études professionnelles) au lieu de compléter un DES ou d'aller obtenir un DEC. Par contre, alors qu'ici à peu près n'importe qui peut s'inscrire à l'université (dans les programmes non contingentés), il semble qu'en Allemagne on ne puisse pas s'inscrire où on veut.
Cette présentation... a mené à un exercice de conversation dans lequel les apprentis avaient à demander où ils étudiaient. Ensuite, ils ont participé à deux jeux. Le premier, Galli Frutti, est un jeu de cartes et de vitesse dont le but est d'avoir toutes les cartes du jeu. Il faut sonner la cloche dès qu'il y a cinq fruits de la même sorte sur les cartes déposées sur la table. Celui qui sonne le premier récupère toutes les cartes posées. Le second jeu, créé par les deux animatrices, était un simple jeu de mémoire, mais avec la difficulté suivante : une carte était une image, l'autre le mot en allemand correspondant à l'image; il fallait donc retenir les nouveaux mots de vocabulaire.
Si les élèves de Kim et Janicka n’ont pas tout retenu, ils se sont du moins bien amusés!