La semaine dernière, le centre Hieronymus s’est mis au japonais, entre l’arabe et l’allemand!
Cinq élèves de première secondaire ont participé au premier atelier offert, qui s’est étalé sur deux midis. Il s’agit de Sara Carvalheira Rendeiro (16), Elysabeth Motta (14), Roseline Mathieu (12), Cristina Bongiorno (16) et Catherine Limoges (16). Animé par Thierry Leguay, qui a été remplacé le deuxième midi par Ann-Sophie Lortie, l’atelier s’est avéré une partie de plaisir, sans aucun dégât avec l’encre de Chine!
Thierry a donné aux participantes une copie du syllabaire katakana, en leur expliquant les bases de la transcription des noms d’origine étrangère.
Les Japonais utilisent trois systèmes d’écriture : le hiragana et le katakana qui sont des syllabaires, et les kanjis chinois qui sont des idéogrammes. Un syllabaire est un système d’écriture dans lequel chaque symbole correspond à une syllabe. Par exemple, il y a un symbole qui correspond aux sons tchi, ba, etc. Par contre, il n’y a pas de symbole pour les sons tch, b, i ou a. Il n’y a qu’une seule consonne flottante, qui a donc son propre symbole : le n.
Le hiragana et le katakana peuvent être comparés aux lettres majuscules et minuscules de notre alphabet : ces lettres ont peu de choses en commun au niveau graphique (ainsi, le G majuscule ne ressemble pas au g minuscule), mais elles expriment le même son. La vraie différence est dans l’utilisation : le hiragana est utilisé pour écrire les mots japonais, alors que le katakana est utilisé pour écrire les mots d’origine étrangère, qu’il s’agisse de noms communs ou de noms propres (par exemple, pour écrire le mot konpyuta (de l’anglais computer).
Les kanjis chinois (plus ou moins 2 000 caractères utilisés couramment – beaucoup plus que nos 26 lettres!) s’ajoutent aux deux syllabaires phonétiques, ce qui fait de l’écriture du japonais une tâche incroyablement complexe.
Le romaji est le nom japonais donné à notre alphabet. Au Japon, il est utilisé assez couramment dans les lieux publics. Ainsi, on peut rencontrer le mot Konpyuta, qui est donc la graphie en romaji du mot japonais (d’origine anglaise) pour « ordinateur ».
Il n’y a aucune syllabe fermée ou presque en japonais. Alors, lorsque vient le temps d’écrire des mots d’origine étrangère en katakana, il faut d’abord trouver comment prononcer le mot. S’il y a des syllabes fermées, il faut y ajouter la voyelle u qui se dit ou. Par exemple, Luc devient Lucu (qui se prononcerait loucou). Marc devient Maruku (maroukou).
C’est cette partie qui a été la plus drôle lors de l’atelier, car en plus de l’ouverture des syllabes, certains sons n’existent pas en romaji (comme v et l), ce qui oblige quelques transformations. Voici les noms des participantes en japonais (avec la prononciation appropriée) : Sara, Herizabetu (hérizabétou), Rozerin (rozérine), Kirisitina (kirishitchina) et Katerin (katérine). Quant à Thierry, il devient Chiheri (tchiheri).
Après toutes ces explications, les participantes ont dû faire des exercices de calligraphie avec les pinceaux et l’encre, afin d’être capables ensuite de tracer de beaux caractères pour écrire leur nom. Le deuxième midi, elles ont pu faire la transcription finale sur un papier à calligraphie de style parchemin, en se rappelant que les Japonais écrivent de haut en bas et non de gauche à droite. Tout le matériel nécessaire était fourni par Hieronymus.
Thierry avait également apporté des « étampes » chinoises pour ajouter un kanji, comme c’est souvent le cas en calligraphie. Sur la première photo de notre album, un dépliant présente le prénom Thierry, écrit avec trois katakanas, et le kanji qui signifie « harmonie ».
Comme quoi... comprendre des règles de participe passé, ce n’est rien, comparé à maîtriser l’écriture japonaise!
Thierry A. Leguay, avec la collaboration de Marie Douville
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