Bruno Hébert et Daniel Mativatétaient au collège, au cours de la semaine du 14 janvier, pour rencontrer quelques groupes d’élèves. La visite d'auteurs est toujours très appréciée par les élèves, car elle rend accessible une dimension très particulière des ouvrages qu'ils sont invités à lire en classe...

Daniel Mativat… ou Astérix exilé au Québec

Daniel Mativat n’est plus un inconnu chez nous, puisque l’un ou l’autre de ses livres est souvent au programme de lecture en deuxième et en troisième secondaire, et que l’auteur, régulièrement, vient rencontrer ses lecteurs. Cette fois, il a offert une conférence aux groupes de français de mesdames Nina Lessard et Suzanne Jasmin, et il reviendra en avril pour les foyers de madame Jocelyne Massé.

Les présentations de Daniel Mativat sont toujours très dynamiques. Ayant lui-même enseigné le français pendant de nombreuses années au Mont Saint-Louis, l’animation n’a plus de secret pour lui. À travers sa tâche prenante, ce Breton venu au Québec pour épouser sa bien-aimée a malgré tout trouvé le temps d’écrire une trentaine d’ouvrages. Maintenant retraité, il poursuit sur sa lancée, tout en prenant plaisir à rencontrer ses nombreux lecteurs.

Daniel Mativat se concentre sur trois types d’écrits. La littérature fantastique, d’abord, satisfait son goût pour le folklore québécois ou breton,  puisqu’il y puise son inspiration. Les récits historiques l’inspirent également : romançant les faits, il demeure malgré tout fidèle aux événements importants. Le roman Nuits rouges, qui est lu en deuxième secondaire, fait partie de cette série; il se déroule pendant la rébellion des Patriotes, au dix-neuvième siècle. Enfin, l’auteur s’amuse également beaucoup en écrivant des récits pour les tout-petits, dont Le chat du père Noé, dédié à son fidèle compagnon.

Bruno Hébert : le voyage par les livres

Bruno Hébert n’est pas non plus un nouveau venu au collège, puisqu’il a été reçu, l’an dernier, dans le cadre de la Semaine de la lecture. Toutefois, comme il avait alors rencontré surtout des élèves de cinquième secondaire, il est demeuré inconnu de la majorité de son nouvel auditoire, encore une fois composé d’élèves finissants.

Le romancier, fils de l’auteur et éditeur bien connu Jacques Hébert, décédé récemment, a raconté les aventures tumultueuses qui l’ont conduit à devenir à son tour homme de lettres. Après avoir été expulsé de plusieurs écoles secondaires, il ne savait toujours ni lire ni écrire à 16 ans. Son père a alors décidé de lui offrir un voyage autour du monde, à la condition qu’il fasse d’abord deux mois de bénévolat dans un pays sous-développé. Bruno s’est envolé pour le Sri Lanka où il est finalement demeuré trois ans… C’est là qu’il est parvenu à lire son premier livre, que son père avait dissimulé dans ses bagages!

Ce fut le départ de nombreuses lectures et de voyages presque aussi nombreux! Depuis, Bruno est devenu écrivain, scénariste et comédien. À l’aube de la cinquantaine, il demeure toujours un peu rebelle, mais plein de sagesse. Grâce à ses récits très colorés, il parvient à capter l’attention de son auditoire tout autant que de ses lecteurs. La rencontre a ainsi obtenu un grand succès et a sans doute suscité chez plusieurs le désir d’accompagner l’auteur dans ses voyages, sinon en réalité, du moins au fil des pages.

 Marie Douville

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