Le samedi 10 novembre, à l’aube, quelques membres du comité Amnistie internationale prenaient l’autobus pour se rendre à l’école secondaire Pointe-Lévy, à Lévis, afin de participer au Congrès jeunesse annuel de l’organisme.

Audrey Lebel Richardson, Laurence Léger Dumas, Marianne Chevalier, Virginie Ducharme et Sébastien Doane se joignaient ainsi à plus de 800 personnes provenant d’écoles secondaires, de cégeps et d’universités, toutes ayant à cœur la solidarité internationale.

Toute la journée, les congressistes ont pu participer à divers ateliers sur la vente d’armes, les droits des enfants, les difficultés liées aux Jeux olympiques de Pékin, etc. Ils ont également pu entendre les témoignages de deux anciennes prisonnières d’opinion venues raconter comment les lettres écrites par des membres d’Amnistie ont provoqué leur libération.

Ainsi, Imen Derouiche, ancienne prisonnière d’opinion en Tunisie, a rappelé aux jeunes l’importance d’agir. « Je vois le soleil aujourd’hui parce que des gens comme vous ont écrit des lettres et m’ont fait libérer ». Elle a raconté avoir été arrêtée le 20 février 1998 en compagnie de seize autres jeunes universitaires accusés d’avoir distribué des tracts sur le régime dictatorial qui régnait en Tunisie et qui règne d’ailleurs toujours. « Notre crime, a-t-elle dit, c’est d’avoir manifesté pacifiquement à l’université ». Jetée en prison, elle était passible d’une peine variant entre 30 et 55 ans. Grâce à l’intervention d’Amnistie, qui a demandé à ses membres d’envoyer des lettres aux autorités pour les forcer à libérer Imen, celle-ci peut maintenant affirmer : «Vos lettres m’ont sauvé la vie».

Toute la journée, quelques étudiants ont participé à une mise en scène représentant l’emprisonnement de dissidents. Bâillons sur la bouche, ils ont passé quelques heures derrière les barreaux pour être symboliquement libérés à la fin de la journée. Par ailleurs, dans l’après-midi, tous les congressistes ont participé à une marche de solidarité dans la ville, portant eux aussi des bâillons sur la bouche, pendant un bon moment, pour représenter tous ceux qui n’ont pas le droit de parole…

Le congrès d’Amnistie est toujours revitalisant pour les jeunes participants qui reviennent plus que jamais convaincus de l’importance d’agir pour changer le monde, avec des moyens si simples : une plume, un papier… Pour aller plus loin encore, Marianne Chevalier, dès son retour, a préparé un montage vidéo troublant, qu’elle a mis en ligne sur youtube. C’est à voir :

http://ca.youtube.com/watch?v=H4UdrpN99N4

Pensez-y, lors de la prochaine activité de notre comité d’Amnistie internationale!

 Marie Douville,
avec la collaboration de Sébastien Doane

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