Si j'avais gardé tout le sable
De tes souliers
Le temps n'aurait plus compté
Tu as froid dans mes bras
Tu veux que je réchauffe
Le vent
Entre nous deux
Une coccinelle inerte
Et ta petite tristesse
Jeanne PainchaudAu cours de la dernière semaine d’avril, les élèves de deuxième secondaire, pendant un cours de français, ont eu la chance d’être initiés à la poésie haïku en compagnie de l’auteure Jeanne Painchaud.
Le haïku est complètement différent de la poésie habituelle. Issu de la tradition japonaise, ce poème d’à peine trois ou quatre vers se rapproche d’un instantané, d’une photo « polaroïd ». Plutôt que de saisir un événement avec un appareil photo, on en capte la poésie en la traduisant par quelques mots.
Jeanne Painchaud, après des études en création littéraire à l’UQAM, a déjà fait paraître deux recueils de poèmes haïkus : Je marche à côté d’une joie, en 1997, et Soudain, en 2002. Elle a également publié, de concert avec Francine Chicoine, Sous nos pas, en 2003.
Dans sa rencontre avec les élèves, madame Painchaud présente l’esprit à la base de cette tradition poétique, ses contraintes, ses clins d’œil, etc. Elle transmet ensuite les règles de cette écriture, pour permettre aux jeunes de l’expérimenter à leur tour. Comme on peut lire dans la présentation de cette rencontre, « l'atelier est une petite incursion dans la poésie, une poésie nouvelle, brève, simple, lumineuse. »
Voici trois exemples des haïkus rédigés par des élèves :Des étoiles dans le ciel
Des étoiles dans tes yeux
quelle ressemblance!
Simon Bernet (22)
Printemps
une brise embrasse mon visage
au moins elle!
Louis-Philippe Chénier (21)
Un bourdon amoureux
de l'odeur du lilas
vient s'y poser
Catherine Martin (25)
À votre tour…!Marie Douville,
avec la collaboration de Claudine Legault