Le bal des voleurs (première partie)

Jean Anouilh est un auteur de pièces de théâtre, tantôt drôles, tantôt dramatiques, mais toujours très appréciées... Le vendredi 19 mai, la troupe de comédiennes et comédiens issus de la première à la troisième secondaire interprétait Le bal des voleurs, de Jean Anouilh, dans une mise en scène d’Éric P. Godin. Selon Éric, cette pièce est intéressante pour les jeunes puisqu’elle comporte plusieurs rôles très différents. L’un des défis rencontrés a été de changer le sexe de deux personnages, étant donné le plus grand nombre de filles dans la troupe, comme toujours… Ainsi, le père Dupont est devenu la mère Dupont, et tout l’aspect de la relation père / fils développé par Anouilh s’est transformé en relation mère / fils. De même, le vieux fou Edgard est devenu la folle Joséphine, transformant l’étrange relation plus ou moins amoureuse avec Lady Hurf en une relation d’amitié ambiguë. Ces changements exigeaient de la part des comédiens concernés une collaboration étroite avec le metteur en scène et une très bonne compréhension du texte. NOTRE TROUPE… Lady Hurf (Kariane Lebel-Richardson), une riche veuve qui s’ennuie terriblement, habite avec ses deux nièces, Eva (Ariane Fortin) et Juliette (Joëlle Bouthillette), ainsi qu’avec une vieille amie que l’on dit folle, Joséphine (Jeanne Tessier). Eva est superficielle et se prélasse, tandis que Juliette rêve de changer le monde. Lady Hurf reçoit la visite de Madame Dupont-Dufort (Gabrielle Demers) et de son fils (Audrey Lebel-Richardson). Madame, ancienne riche, souhaite soutirer de l’argent à Lady Hurf en utilisant son fils comme harpon… Viennent ensuite les trois voleurs, Peterbono (Simon Desautels-Garant), Hector (Cédrick St-Pierre Mineau) et Gustave (Benoît Desautels-Garant). Très incompétents dans leur domaine, les bandits décident de tenter le tout pour le tout en cambriolant Lady Hurf. Celle-ci prend l’un d’eux pour un vieil ami, et invite donc les trois hommes à séjourner chez elle… Enfin, quelques personnages secondaires interviendront à divers moments : la petite fille, la nourrice, le détective, la bonne (tous interprétés par Camille Vigneault) et le policier (Francis Desaulniers)… SUR SCÈNE… Vendredi soir, nos jeunes comédiens se sont donc retrouvés sur scène. Certains en étaient à leur première expérience sur les planches, alors que d’autres faisaient déjà partie de la troupe l’année dernière. Éric P. Godin est très fier de la performance des nouveaux membres de la troupe qui ont su évoluer avec bonheur auprès des comédiens plus expérimentés. Si quelques-uns ont eu des blancs à divers moments, l’ensemble s’est malgré tout bien déroulé. En particulier, raconte avec fierté le metteur en scène, les comédiens ont su donner un rythme jamais vu en répétition, mais tellement souhaité! Vendredi soir, nos acteurs ont su réduire tous les espaces entre les répliques et se sont donné une erre d'aller on ne peut plus dynamique. Et surtout, toutes les répliques drôles – si souvent oubliées en répétition – sont mystérieusement revenues au bon moment, suscitant les rires joyeux de l’assistance. Suite : deuxième partie...