9 novembre 2006
Esperanza : formation et financement vont de pair
Esperanza :
la préparation intensive
se poursuit…
Comment prépare-t-on un séjour de sensibilisation au « bien-être humanitaire »? Par un nombre incroyable d’activités!
Financement
Il faut évidemment parvenir à financer ce voyage… Après diverses campagnes menées l’année dernière, le groupe Esperanza poursuit son travail depuis le début septembre.
C’est ainsi qu’il a commencé l’année par deux journées passées à laver des voitures : le 10 septembre, à Repentigny, le lave-auto a permis de ramasser 515,71 $, alors que la journée du 16 septembre, à Montréal, a rapporté 981,47 $... et de magnifiques coups de soleil!
La campagne traditionnelle de chocolat qui a suivi s’est doublée d’une vente de produits issus du commerce équitable, avec la collaboration d’Oxfam : café, thé, riz, etc. Quelques-uns de ces produits seront d’ailleurs en vente lors des prochaines rencontres de parents au collège, à la fin novembre.
D’ici quelques semaines, des produits du Nicaragua – bracelets tressés et hamacs – seront proposés, ainsi que du vin d’une cuvée toute spéciale embouteillée pour l’occasion à la maison des Futailles de la SAQ. Des suggestions pour les cadeaux de Noël...
Et bien sûr, le temps de Noël ramène aussi avec lui les séances d’emballage chez Wal-Mart et Zellers… journées bien occupées à aider les caissières tout en recueillant des dons.
Avec toutes ces activités et le quille-o-thon de l’Halloween dont nous avons déjà parlé, les participantes et participants seront sans doute bien près d'atteindre leur objectif de financement.
Formation
Toutes ces activités de financement ne font pas oublier la préparation au voyage. Évidemment, les cours d’espagnol se poursuivent, tous les mardis, pour les jeunes et pour leurs accompagnateurs.
Le 25 octobre, une formation spéciale a été donnée par Francis Gélinas, professeur d’histoire au collège. Au programme : l’histoire du Nicaragua, bien sûr, des débuts jusqu’à aujourd’hui, en insistant sur les événements politiques des trente dernières années – tels que la guerre des Contras et la révolution sandiniste –, et sur les conditions de vie qui prévalent maintenant dans ce pays.
Il y a quelques semaines, Esperanza a fait la connaissance de deux autres groupes de futurs stagiaires, soit ceux des écoles l’Horizon et Jean-Baptiste-Meilleur. Ensemble, ils ont participé à une rencontre avec le père Jacques Sandiago Giroux, fondateur du centre Romero, à Nandaime, où tous ces jeunes séjourneront.
Le père Giroux est missionnaire du Sacré-Cœur. Il a d’abord travaillé en République dominicaine, dans les années 70, puis au Nicaragua, où il a été curé de la grande paroisse de Nandaime pendant quelques années. Adepte de la théologie de la libération, il croit en l’importance de vivre l’Évangile auprès des gens, au cœur même de leurs difficultés. Il a donc toujours voulu vivre dans les milieux plus défavorisés, là où il pouvait vraiment être parmi les plus petits.
En 1989, lorsqu’un ouragan dévastateur a complètement détruit une grande partie de la ville, le père Giroux a choisi d’ouvrir un centre pour recueillir les gens désormais sans toit. Ensemble, ils ont travaillé à rebâtir des quartiers de la ville en s’aidant les uns les autres. Des familles sont demeurées au centre pour y travailler et développer des projets. Une radio communautaire a été créée; la fabrication de divers objets a été mise sur pied afin d’être vendus – par le développement du commerce équitable – pour subvenir à quelques besoins du centre.
En même temps que le centre Romero était mis sur pied, et en collaboration avec celui-ci, le père Guy Boulanger, au Québec, créait l’organisme Spirale. Les deux centres sont en lien : Spirale organise et supervise les stages des Québécois qui vont séjourner à Nandaime, se charge de la distribution des produits équitables au Québec, etc.
Tous les jeunes présents à la rencontre avec le père Giroux saisissent maintenant davantage dans quelle optique a été créé le centre où ils séjourneront et les objectifs poursuivis par celui-ci. Ils savent qu’ils ne feront pas un simple voyage de tourisme, mais qu’ils découvriront des gens qui ont lutté et luttent encore pour vivre dans des conditions bien autrement difficiles que celles que nous connaissons ici.
La rencontre s’est poursuivie par des échanges entre tous ces stagiaires. Ils ont parlé de leurs espoirs, de leurs craintes, de leurs motivations et ont ainsi appris à se connaître davantage.
Les prochaines formations visent à leur faire mieux comprendre le phénomène de la mondialisation et les bien-fondés du commerce équitable.
Un stage au Nicaragua… ce n’est pas que dix jours passés dans un pays ensoleillé… C’est tout un bagage à acquérir pour parvenir à s’ouvrir réellement et consciemment à un univers bien différent…
Marie Douville
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