Chu pour rien… Chu contre toute…

UNE PIÈCE DE THÉÂTRE QUI SORT DE L'ORDINAIRE!

Chu pour rien… Chu contre toute… Avec un tel titre, on peut sans peine deviner qu’il sera question… d’adolescence! Vendredi soir avait lieu la présentation de cette pièce écrite, en 1976, par un collectif formé de Louise Bombardier, Marthe Boisvert, Jacques Couture, le Petit Théâtre de Sherbrooke, André Saint-Pierre et Marc Thibault. Trente ans plus tard, la pièce n’a absolument pas vieilli. Les adolescentes et adolescents d’hier ne sont finalement pas si différents de ceux d’aujourd’hui. Allo ! Qu’est-ce que tu fais à soir, c’est vendredi?… Ainsi commence cet étrange vendredi soir : une vingtaine de jeunes sont sur scène, rassemblés autour de téléphones, et s’interpellent les uns les autres pour résoudre cet épineux problème qui revient semaine après semaine, soir après soir : Qu’est-ce qu’on fait à soir? La pièce mettait en scène, à l’origine, 42 personnages différents, interprétés par 5 comédiens. Au collège, elle a été jouée par un groupe de vingt interprètes qui évoluent ensemble depuis septembre, dans le cours d’option art dramatique de quatrième secondaire, sous la gouverne de Myriam Sévigny, enseignante, comédienne – metteure en scène et chanteuse. La pièce est donc le fruit d’une complicité qui s’est créée au fil des cours entre des êtres qui débordent de vie et adorent s’exprimer en public. Myriam a dû puiser dans ses trésors d’imagination pour parvenir à canaliser toute cette énergie et présenter une production où chacun des élèves avait une place à occuper, sans qu’aucun soit plus ou moins important que les autres. Le résultat? Une revue musicale à sketches qui illustre les préoccupations des jeunes et diverses situations de leur vie, à travers les thèmes de l’enfance, de la famille, de l’amour et de la sexualité, de l’école et de l’évasion. Une impression, parfois un peu étourdissante, d’être devant la télé, à zapper d’une histoire à l’autre. Mais, surtout, la conviction qu’il y avait là un débordement de vie qui ne demandait qu’à se dire, à se chanter, à jouer et à éclater. Il ne s’agissait donc nullement de théâtre « classique », ni d’une performance de « jeune premier » laissant dans l’ombre tous les autres rôles. Il s’agissait plutôt d’une soirée où chacun et chacune faisait de son mieux et usait de tous ses talents – de comédien, de chanteur, de musicien – pour voltiger d’un rôle à l’autre, pour nous faire réfléchir à l’occasion, pour provoquer sourires et rires du public lorsqu’il reconnaissait des répliques si souvent entendues, tant hier qu’aujourd’hui, dans des bouches adolescentes… En ce sens, les interprètes, les membres de l’équipe technique et leur directrice Myriam Sévigny ont accompli vendredi soir toute une performance : celle de briser les règles usuelles du théâtre pour laisser place à une création qui demandait un réel tour de force. Bravo! Les membres de cette troupe de théâtre stupéfiante sont :

Benoît Arsenault, Rachel B. Deschênes, Cathy Bernard, Sophie Besselle, Domique Breton-Savard, Cynthia Chalifour, Sandra Daigle, Jean-Philippe Dauphinais, Cassandra Godin-Bergeron, Julien Grenier-Couture, Elisabeth Lafrance-Petrelli, Richard Lapointe, Francesco Pietrantonio, Nicolas Rabouille, Vanessa Riopel, Marjorie Rondeau, Marie-Ève Roy, Jean-Philippe Rozon, Benoit St-Pierre-Poulin et David Strasbourg.

Elisabeth Lafrance-Petrelli, membre de la troupe, a préparé, avec talent, le programme de la soirée, toujours très apprécié par le public. Les élèves de l’option techno ont également apporté leur contribution à la pièce par la préparation de plusieurs éléments de décor. Enfin, quelques membres de l’équipe technique étaient présents pour apporter un support considérable, particulièrement dans les innombrables déplacements de décor et bien sûr pour veiller à l’aspect sonore – les pièces musicales étaient nombreuses et bien choisies – et aux éclairages. Un excellent travail d’équipe qui a permis de réaliser cette soirée hors de l’ordinaire! Félicitations à tous!

Marie Douville