Camp scientifique haut en couleurs

Depuis que Yannick Bergeron enseigne au collège, le mot Picachou a pris un tout nouveau sens. C’est là l’une des nombreuses imitations de ce prof, avec laquelle il parvient à tirer un sourire de tous ceux qu’il croise.

Un peu fou, et même délirant, animateur-né, communicateur hors pair, Yannick est bien plus qu’un clown : il est un scientifique passionné par les multiples possibilités des sciences, qui sait transmettre aux jeunes cette passion, parce qu’elle s’accompagne d’une passion pour les jeunes comme on n'en voit que bien rarement.

Depuis quelques années, Yannick organise des camps scientifiques, au collège, pour les élèves de première secondaire. Chacun des huit foyers vient vivre avec lui, à tour de rôle, un «20 heures scientifiques».

Yannick retient, de ces temps privilégiés, à quel point les jeunes apprécient leur camp, particulièrement au plan affectif. Ils reçoivent de ce grand frère si drôle et si dévoué une dose massive d’affection et d’attention qui leur fait le plus grand bien.

Yannick vivait donc, cette fin de semaine, son 63e camp, aidé de Simon Bilodeau – un ancien gagné à la science au point qu’il étudie maintenant en techniques de laboratoire –, d’une enseignante, Josée Lamère; de deux étudiantes de cinquième secondaire, Julie Robinette et Gabrielle Le Breux; enfin de quelques anciens qui se plaisent à revenir l’appuyer.

Tout commence à 17 h 15. Après un souper « pizza », on installe le dortoir dans la salle aux miroirs, puis, bien vite, on se dirige vers le labo de bio pour le spectacle de Yannick, proche collaborateur du Professeur Scientifix. Pendant près de trois heures, Yannick permet aux jeunes de participer à ses diverses expériences : mettre le feu à une table (sans qu’elle brûle!), explosion, rayons ultraviolets et laser, métamorphose de couleur, génie qui sort d’une bouteille, etc. Tout cela entremêlé d’imitations et de folies qui transforment la science en un immense éclat de rire! Imaginez Golum ou un bébé faisant de la chimie…

Courte pause, puis on « fabrique » de la crème glacée, en utilisant de l’azote liquide conservé à -196 degrés C, mêlé à du lait, de la crème, du sucre, du colorant et… un choix de 22 parfums! Un régal.

C’est ensuite l’heure des pyjamas - toutous - popcorn, puis on assiste à un film d’animation, permettant de découvrir une autre facette amusante de la science.

Arrive alors un moment magique : minuit, on joue à la cachette! En respectant des règles bien strictes que les jeunes s’expliquent d’eux-mêmes : ne pas courir, ne pas crier, etc., on peut se cacher partout dans le collège. C’est également un temps privilégié, puisque les jeunes sont invités à passer par le bureau de Yannick où ils peuvent lui laisser un message sur un tableau. Marque de confiance, car ce bureau recèle de trésors de toutes sortes. Le tableau à son tour recèlera de trésors sous forme de témoignages et mots affectueux.

Lorsque Yannick retrouve un élève (pas un n’a réussi à imaginer une cachette qu’il ne connaît pas!), il lui confie un light stick que le jeune casse afin de produire une réaction chimique qui rend le bâton lumineux; chacun a donc sa petite lumière de chevet pour la nuit!

Deux heures du matin! Au dodo!

La suite dans la deuxième partie!